Instrument de mesure scientifique dont les origines remonteraient à l’Antiquité, l’astrolabe est un outil de mesure à utilisation astronomique principalement.
Il permet le renseignement d’information d’ordre géométrique sur les astres par rapport à l’horizon terrestre tel que de mesurer la hauteur d’un astre ainsi que son heure de lever et de coucher.
Il peut aussi renseigner sur les coordonnées d’un astre du système équatorial en coordonnées du système local.
Cette invention est majoritairement basée sur des connaissances mathématiques de pointe pour son époque et permet le développement de plusieurs autres disciplines telles que l’astronomie ou la navigation.
Les types d’astrolabe
L’astrolabe autrefois utilisé dans le domaine maritime est relativement simple, comparé à ce qui existe déjà.
Il ne consiste qu’à déterminer la latitude grâce aux Etoiles se situant dans le ciel.
Il sera plus tard remplacé par le sextant, plus précis.
Cet astrolabe nautique est composé d’un disque gradué et échancré (afin de le stabiliser en extérieur et en condition venteuse) et d’une alidade pointant l’astre souhaité.
Afin d’augmenter sa stabilité, il possède un poids au niveau du bas du disque.
Ce modèle fonctionne relativement comme un rapporteur actuel lorsqu’il est mis à plat pour mesurer des angles mais peut aussi être utilisé de façon verticale afin de déterminer un angle entre la tangente et la demi-droite reliant l’astrolabe et l’astre visé.
Ce genre d’outil aide donc autant à la cartographie maritime que terrestre.
Cependant, au fil des siècles, d’autres types d’astrolabe ont été imaginés tel que l’astrolabe quadrant.
Ce n’est cette fois-ci pas un anneau mais un quart de cercle.
Sa forme lui procure l’avantage d’être plus léger à rayon égal que les autres types d’astrolabe.
Il a les mêmes fonctions que l’astrolabe nautique mais avec un poids réduit.
L’astrolabe universel, lui, a la particularité d’être indépendant de la latitude de l’utilisateur.
Le plus répandu des astrolabes reste néanmoins l’astrolabe planisphérique dont les constructeurs de l’époque ont su apporter beaucoup de créativité.
Certains astrolabes planisphériques ont fait l’objet de tellement de décoration qu’ils sont considérés comme des œuvres d’art conservées dans des musées ou dans des collections privées.
L’astrolabe planisphérique est un assemblage de pièces ayant chacune une utilité et dont certaines sont mobiles.
Il dispose de 2 faces. La pièce la plus externe se nomme la mère ou matrice, bordée par un limbe (couronne en relief) gradué en degrés et en heures.
Le fond est le tympan qui est lui gradué pour une latitude donnée, ce qui veut dire que lors d’un déplacement à grande échelle il faudra absolument changer pour un tympan adéquat si on veut s’en servir (par exemple les latitudes utilisées en France sont entre 41 et 50).
Le cercle de 0° sur le tympan délimite l’horizon auquel d’autres cercles viennent s’ajouter, convergeant vers le zénith local.
A cela s’ajoute les méridiens passant par ce dernier et certains cercles de hauteur négative pour le crépuscule.
Plus la latitude choisie pour le tympan est grande, plus les cercles seront centrés sur l’astrolabe.
Sur le tympan, et en relief, se situe l’araignée qui représente la voûte céleste en tournant autour du pole.
Elle possède deux anneaux : un anneau externe qui permet la rotation et la stabilisation de l’araignée et un anneau interne qui est un cercle écliptique gradué en longitude écliptique avec les signes du zodiaque.
De plus, sur son armature, l’araignée possède des pointeurs d’étoiles brillantes.
En générale, les étoiles pointées sont entre 10 et 20 et sont parmi les plus brillantes du ciel.
Cette pièce est celle qui est la plus stylisée avec une armature changeante en fonction des astrolabes.
Elle peut aussi varier en fonction du nombre d’étoiles représentées.
Il faut faire attention en ce qui concerne l’utilisation de l’araignée car elle est inversée par rapport à ce que l’on voit dans le ciel pour la position des étoiles.
En effet, sur l’astrolabe on a une vision qui est celle que l’on a dans l’espace donc il faut penser à inverser les positions.
Par-dessus se présente une règle qui tourne autour de l’axe central et permet de pointer un élément sur le limbe ou une graduation sur le tympan.
Au dos de l’astrolabe on retrouve l’alidade tournante permettant de pointer un astre grâce à 2 pinnules afin de déterminer sa position.
En plus de l’alidade, on retrouve plusieurs dessins comme le carré des ombres permettant la détermination de la hauteur d’un bâtiment ou d’une colline, les arcs des heures inégales pour déterminer une information temporelle dans une journée, la table des sinus/cosinus, la courbe d’équation du temps ou autre.
Le calendrier du limbe est composé d’un arc des longitudes écliptiques et d’un calendrier indiquant zodiaque, jours et mois de l’année.
Face avant de l’astrolabe
Dos de l’astrolabe
Si les astrolabes ont connu leur heure de gloire entre le 10ème siècle et le 18ème siècle, ils reviennent aujourd’hui sur le devant de la scène, sous forme de reproduction, en tant qu’objets de décoration appréciés pour leurs attraits historiques et scientifiques.
Vous pouvez consulter des reproductions d’instruments anciens dans la rubrique « instrument historique » de notre boutique l’Univers du Globe.
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